La psychomotricité

La psychomotricité, c’est quoi ?

La psychomotricité s’intéresse a ce qui relie nos mouvements et nos sensations a nos émotions et notre intellect

Ce fonctionnement naturel s’affine et se perfectionne pendant toute l’enfance, c’est le développement psychomoteur, pour atteindre une certaine harmonie à l’âge adulte. Il reste cependant en remaniement constant en fonction de nos expériences de vie.

Si tout est lié, lorsqu’une difficulté se présente dans l’un des trois aspects de la fonction psychomotrice, celle-ci aura également des répercussions sur les deux autres. Nos difficultés émotionnelles ou intellectuelles vont donc s’exprimer à travers notre corps. L’inverse est également vrai. Si notre corps est mis à mal par des douleurs, un handicap, un accident ou une maladie, cela influencera notre vie psychique.

C’est là qu’intervient la psychomotricité en tant que discipline et profession paramédicale. Le psychomotricien est un spécialiste de ces interactions entre motricité, affectivité et intellect. Il observe et analyse la façon dont ces interactions se manifestent à travers le corps. Et c’est par la voie du corps qu’il abordera son travail d’aide ou de soin.

Le métier de psychomotricien

Le psychomotricien est auxiliaire de médecine, soumis au secret médical, diplômé d’Etat et spécialiste du développement psychomoteur. Il intervient sur prescription médicale (ordonnance nécessaire) et s’adresse à tous les âges au cours de la vie pour des actions de prévention, rééducation et thérapie.

Son activité est réglementée par le Ministère de la Santé ( Décret n° 88-659 du 6 mai 1988)
D’autres arrêtés réglementent la profession : www.snup.fr

À qui s’adresse la psychomotricité ?

Le psychomotricien intervient en éducation, rééducation ou thérapie en fonction du profil et des difficultés observées.

Durant la grossesse

Prévention et éducation sur le thème du lien mère-enfant; accompagnement de la grossesse

Enfants/ adolescents

Troubles affectifs et relationnels (troubles anxieux, difficultés en lien avec un haut potentiel, troubles envahissants du développement, autisme… ); troubles des apprentissages (dysgraphie, dyspraxie, troubles déficitaires de l’attention…)

Personnes en situations de handicap

Troubles mentaux (capacités intellectuelles amoindries de manière transitoire ou permanente, troubles liés aux anomalies chromosomiques); handicaps moteurs (hémiplégies, malformations…)

Nourrissons et enfants en bas âge

Stimulation et éducation psychomotrice; retards dans les acquisitions motrices (retournements, tenue assise, retard de la marche, de la préhension….); difficultés relationnelles (opposition, difficultés de séparations,, comportements inadaptés, difficultés pour jouer…).

Adultes

Accompagnements vers un mieux être psychocorporel (prise en charge de la souffrance relationnelle et émotionnelle )

Personnes âgées

Maintien, voir récupération de certaines fonctions psychomotrices (équilibre, marche, sensorialité, repères spatio-temporels, estime de soi….); accompagnement des maladies neuro-dégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson…).

Prévention, éducation, rééducation ou thérapie ?

En matière de psychomotricité, il existe différentes modalités de pratique en fonction des besoins des patients et des lieux.

L’éducation-prévention psychomotrice

Elle s’adresse aux enfants qui ne présentent pas de trouble ou pathologie particulière. Cette approche propose un soutien, un petit coup de pouce, au développement psychomoteur « normal ».

La rééducation

Lorsqu’il y a un ou plusieurs troubles psychomoteurs isolés ou associés à une pathologie précise, on entre dans le cadre de la rééducation. En rééducation psychomotrice, il s’agira de récupérer une fonction psychomotrice déficitaire afin de favoriser une meilleure adaptation de la personne.

En thérapie

Il s’agira de ré-harmoniser l’équilibre psycho-corporel de la personne. Le trouble psychomoteur est considéré comme l’expression d’un mal-être global.

En pratique, ces deux approches (rééducation ou thérapie) sont complémentaires et les distinguer n’a plus vraiment de sens. On parlera donc plutôt de soin psychomoteur.